kigali, jeudi 28.06.28


pendant qu'andré discute avec un client, j'ai un peu de temps pour vous expliquer le chantier d'isaka ; ceux qui n'en savent rien vont bien rigoler.
le chemin de fer tanzanien a deux grandes lignes vers l'ouest à partir de dar-es-salaam : une qui va jusqu'au lac tanganyika et une autre qui oblique vers le nord et se dirige vers le lac victoria ; au croisement de cette deuxième ligne et de la route de dar-es-salaam à kigali, se trouve isaka. il est prévu de continuer le chemin de fer jusqu'à kigali : une étude a été faite durant les années 1980 puis une autre par les chinois en 2005 mais rien n'est actuellement financé et donc rien ne se fait.
les marchandises sont donc déchargées à isaka et prennent la route par camion vers kigali.
le rwanda a acheté une parcelle de 17 hectares à isaka pour y construire un hall de débarquement et stokage provisoire, hall qui apparemment n'est pas prêt de se faire non plus.
mais alors que veulent-ils faire là-bas actuellement, me direz-vous ?
et bien, tout simplement la clôture de la parcelle et c'est pour surveiller l'exécution de cette clôture qu'ils demandent une surveillance de chantier !
sur un périmètre de 1700 mètres, seront coulés des poteaux de 30x30 cm espacés de 275 cm et d'environ 300 cm de haut ; si ces poteaux cassent c'est vraiment qu'ils ont oublié de mettre du ciment dans leur béton.
j'ai donc été contacté pour surveiller l'exécution d'environ 600 poteaux en béton (avec leurs fondations quand-même) ; vous pensez bien que si c'eut été en belgique je n'aurais pas accepté ce travail.
la parcelle a été squattée par les villageois qui en ont fait leur potager et y ont aussi construit deux maisons ; pour l'une des deux, le propriétaire pourra attendre un peu mais l'autre se trouve juste sur la ligne des poteaux.

suite de la saga : isaac est passé au bureau et retourne demain par ses propres moyens à isaka.
ce serait un peu délicat que j'y aille aussi demain, peut-être dans le même bus : il m'a vu au bureau et, vu ses relations avec andré, il pourrait me prendre donc pour un espion.
cela commence à faire long ; j'espérais partir lundi matin et nous serons vendredi demain.

souper dans un restaurant africain ethiopien qui a voulu faire son petit show pour montrer comment on prépare le café traditionnellement : torréfaction des graines de café sur un "imbaboula" (voir photo), pilage des grains et infusion dans de l'eau bouillante.
bon, ils ont un peu triché et utilisé du café déjà pilé mais nous n'avons pas porté plainte devant les autorités locales.
après tout ce show, je n'ai pas osé refuser un petite tasse de café qui, m'a dit andré, était super costaud ; comme cela faisait près de 26 ans que je n'en avais plus bu, je le crois.


mercredi 27.06.07
vendredi 29.06.07