kigali, vendredi 29.06.07


aujourd'hui l'entrepreneur rwandais du chantier est venu voir andré et lui a dit que le chef du chantier d'isaka allait revenir demain pour repartir lundi matin ; je ferai peut-être la route avec lui mais rien n'est décidé.
ce qui me fait un peu peur c'est qu'il se prénomme kata mais il est sympathique, paraît-il.

aller seul en bus est assez aléatoire : il y a des "matatu", équivalents de nos mini-bus de 9 personnes, mais modifiés : ou bien 4 rangées de 4 plus une rangée de 3 (18 passagers + chauffeur), ou bien 5 rangées de 3 (14 personnes + chauffeur).
arrivé à la frontière (rusumo), on traverse celle-ci à pied puis on attend de voir si il y a un bus qui va vers l'intérieur du pays ; si le suivant est le lendemain, dormir à rusumo est plus qu'aléatoire et on vient de m'apprendre que si on trouve quand même un bus, celui-ci s'arrête à 40 km d'isaka pour la nuit.
je crois que la meilleure solution est kata lundi ou andré dès qu'il en a la possibilité.

andré m'annonce que nous partirons ensemble samedi, dimanche ou au plus tard lundi ; mais pour samedi c'est déjà foutu.

ce soir et selon ma demande, nous passons une soirée 100 % rwandaise ; nous prenons la direction des quartiers les plus populaires, sur le mont kigali où nous ne rencontrons strictement aucun blanc.

le premier arrêt est pour manger, chez fofana.
dès l'entrée, nous sommes dirigés vers la cuisine où le chef nous propose de choisir le morceau de chèvre que nous désirons manger, morceau qu'il va débiter en petites pièces.
le voici très fier devant ses fourneaux.
et voilà que cela se corse.
les dernières fois qu'andré y est venu, en demandant une bière fraîche, comme il n'y a pas de frigo dans ce restaurant, quelqu'un prenait la bière non fraîche et allait l'échanger contre de la bière froide chez le voisin.
maintenant, apparemment, il n'est plus possible d'obtenir de la bière ; le patron est probablement devenu musulman ou a eu des remontrances des autorités religieuses.
il ne veut pas nous faire manger à l'intérieur mais pour arranger tout cela, il va chercher deux bières à côté et nous installe une table et deux chaises sur le trottoir ; la rue étant assez fréquentée tant par les voitures que par les motos et par les piétons, nous devenons un peu l'attraction des passants.
on commence par nous proposer un bac pour nous laver les mains parce qu'il n'y a ni couteau, ni fourchette.
le repas est plus que convenable et vraiment bon marché.
à la sortie du restaurant, andré rencontre une jeune fille qu'il connaît et qui nous averti qu'elle a ouvert un bar un peu plus loin et nous y invite.

son bar !
c'est la pièce d'entrée de sa petite maison composée de deux pièces seulement.
la surface de son bar est de maximum de 10 m² : vous en voyez d'ailleurs la largeur, la propriétaire et deux de ces copines.
avec elles trois, une quatrième et un de leurs copains, nous avons beaucoup ri bien que la compréhension réciproque n'était pas toujours très facile.
le copain n'a jamais voulu me croire quand je lui ai dit que je n'avais même pas vécu deux semaines en afrique et me croyait un vieux de la vieille.

encore un petit verre dans un autre bar, où, lorsque nous nous installons, un rwandais m'aborde en wallon de liège (j'ai oublié de vous dire que hier j'ai même eu l'occasion de parler flamand !).

jeudi 28.06.07
samedi 30.06.07