isaka, mercredi 04.07.07


super nuit de repos à l'hôtel "white house" ; il paraît que c'est le meilleur de la ville, mais bon, ..., j'en parlerai peut-être plus tard si je n'ai plus rien à écrire.
pour 6 EUR la nuit, il ne faut pas être difficile ; la dernière fois, andré avait eu une moustiquaire et des toilettes à la turque (ou à la turc ???) et je vois avec plaisir que c'est le contraire.
à propos de moustiques, j'en ai entendu deux depuis mon arrivée mais n'en ai vu aucun.

dehors c'est donc la rue principale qui s'étend sur quatre ou cinq cents mètres : deux bandes de stationnement pour les camions (principalement), deux bandes de roulement, deux larges trottoirs de 10 mètres en terre et boutiques sur boutiques.
le premier camion rencontré va prendre la direction de l'abattoir et je sens tout de suite que la présence d'appareils photo est très malvenue ; tant pis, cela restera dans ma seule petite tête.
pour commencer, andré veut faire le tour du chantier et me faire voir ce dont j'aurais dû m'occuper.

pour couler ces fameuses colonnes, le chef de chantier (kata) a pris l'initiative de faire préfabriquer sur place des coffrages métalliques.
à vue de nez chacun doit peser environ 200 kg ; il en a commandé 20 et nous n'en voyons que 4 ; et tout devrait être terminé dans un mois et demi !!!
à propos de kata, je m'étais demandé si je ne viendrais pas avec lui à isaka hier, mais il n'a toujours pas pris la route.
presque toutes les fondations et pieds de colonnes sont exécutés sauf là où il faut traverser un champ de manioc et à travers la maison ; je suis curieux de savoir ce que va décider le gouvernement rwandais pour cette maison.

après une sieste bien méritée, une petite visite plus approfondie de la rue s'impose : des tas de commerces, surtout de vélo et assimilés : charette provenant de pièces de vélo, rémouleur qui pédalle sur un vélo fixe, taxis-vélo ayant un petit coussin sur le porte bagage pour transporter qui veut où il veut.
et puis des bistrots de 3x3 mètres, des coiffeurs, des soudeurs en quantité, etc...
et tout cela dans une poussière incroyable qui me prend à la gorge et m'oblige à boire plus que d'habitude mais uniquement de l'eau (et c'est vrai en plus).

le meilleur restaurant du patelin nous accueille, le "paradise" mais comme ils ne vendent pas de bière, il faut donc aller en boire une (andré, pas moi) au bistrot d'à côté et, surprise, sur l'étagère, nous voyons de la stella artois.
vous n'avez qu'à me croire sans photo parce que la vendeuse refuse que nous en fassions une de son bar.

après le souper que sarafina nous sert dans les cinq minutes de la commande, nous nous posons une question existentielle : qu'est-ce que nous sommes venus foutre ici ?
isaac fait le boulot et les gens, bien que gentils nous regardent et nous dévisagent comme des bêtes curieuses au point que cela devient vite gênant.
question contacts, à part un bonjour et quelques sourires (qu'andré prend plus pour des moqueries qu'autre chose), les conversations sont assez brèves et il leur est strictement impossible de parler lentement malgré les demandes sans cesse réitérées.
pour se balader, ils sont les champions du "traîne savate" mais pour parler c'est pire qu'une mitraillette.

proposition d'andré : nous partons demain, jeudi, à mwanza, sur le lac victoria, et comme le train revient le lendemain (et le suivant trois jours plus tard), il revient vendredi avec ou sans moi si je décide de prolonger seul jusque dimanche ; mais alors quand je reviens il n'est plus à isaka et je me démmerde pour rentrer seul à kigali avec mes 20 kg de bagages et avec des bus assez incertains et probablement une nuit ou peut-être plus en route.
sans compter les transferts du bus tanzanien au bus rwandais qui risquent d'être éloignés d'un bon kilomètre à la frontière.
et comme de plus, les ennuis gastriques inhérents à la vie africaine se font sentir ...

la nuit porte conseil.

mardi 03.07.07
jeudi 05.07.07