kigali - nairobi, mardi 17.07.07


c'est l'heure des valises et des bilans.
bien que n'ayant pas répondu à toutes mes attentes de départ, ce fut un excellent séjour en afrique.
le rwanda est un très beau pays, nettement différent de la tanzanie qui est désertique, semble plus pauvre et beaucoup moins peuplée.
la rencontre avec les locaux n'a malheureusement pas été très fréquente mis à part les expatriés, leurs copin(e)s rwandais(e)s, les serveurs de bar et de restaurant et les employés d'andré.
les vrais locaux dont j'ai fait la connaissance sont ceux de kibuye mais, malheureusement, ces contacts dévient toujours sur des problèmes de fric : l'un me fait comprendre qu'il aimerait que je le loge quand il viendra en europe, l'autre me donne son numéro de compte en banque, un troisième se morfond sur sa situation familiale catastrophique, etc...
il paraît que plus de 60 % des revenus du rwanda proviennent de dons ; si les autorités supérieures montrent l'exemple en allant demander du pognon aux autres pays, il ne faut pas trop s'étonner que le peuple en fasse autant avec les blancs qu'ils rencontrent.

petit aperçu de la vie quotidienne du rwanda.
voici le genre de minibus que j'ai pris pour aller à kibuye : vous voyez les 4 rangées de 4 personnes ainsi que la première rangée avec deux personnes plus le chauffeur.

les sièges près de la porte coulissante sont rabattables et certaines personnes doivent sortir du bus pour laisser sortir ou entrer ceux qui se trouvent tout au fond des rangées ; c'est d'un pratique !

voici une cabine téléphonique ambulante.
je parle du gars avec sa chasuble jaune qui se promène dans la ville avec, en main, un appareil qui ressemble fort à nos téléphones fixes.
il s'agit en fait d'un téléphone cellulaire qu'on loue aux passants désirant communiquer.
on voit vraiment beaucoup de ces "cabines" ambulantes dans kigali.


et puis, il y a une quantité phénoménale de taxis-moto.
vous voyez que le port du casque est obligatoire.
évidemment, en mettant un casque, on ne sait pas si le précédent n'avait pas des poux ou autres bestioles qui se feront un plaisir de sauter sur un nouveau terrain de jeux qu'est votre crâne.

en pleine nuit, la conduite en ville est très dangeureuse avec les rues en général non éclairées, les habitants se promenant à moitié sur la rue (et souvent habillés de vêtements sombres), les taxis-moto une fois sur deux sans feu rouge arrière, les vélos très souvent sans aucune lampe, ni avant ni arrière et les voitures qui vous croisent souvent avec leurs phares de route.

un non habitué ne sachant pas en plus où se trouvent les casses-vitesse, est un kamikaze.
parce que les casses-vitesse existent aussi ici mais ce ne sont pas des plateaux comme on voit souvent chez nous mais rien qu'une courte et haute bosse (en forme de sinusoïde) et même parfois, quatre de ces bosses en suivant, directement ; dès que les roues avant ont franchi les quatre bosses, c'est au tour des roues arrières (ou l'inverse) !

et puis il y a les noms de magasins rigolos.
j'en ai vu plusieurs dont je n'ai pas pris de photo et dont je ne me souviens plus et puis en voici un près de chez andré.

bien qu'il n'y ait pas d'hôtel sheraton à kigali, un bistrot de 3ème classe s'est dénommé "demi sheraton".

un magasin était tenu par deux soeurs, une vendait des robes de mariées et s'appelait "just married" et l'autre vendait des fleurs et s'appelait "blanche neige"
l'enseigne du magasin commun était donc : "blanche neige just married".

il est 15 heures, ma valise est prête, andré est parti à deux rendez-vous et doit revenir vers 17 heures pour me conduire à l'aéroport.
théoriquement, l'avion décolle à 19h50, fait une escale à nairobi et continue vers bruxelles.

pratiquement, il démarre à 21h55 !
lorsqu'il est annoncé, tout le monde se précipite à la porte d'embarquement et reste debout à faire la file pendant 15 à 20 minutes.
je reste assis et passe dans les derniers.
arrivé près de mon siège, je m'aperçois qu'il est déjà occupé et l'hôtesse est désolée de m'avertir que trois enfants voyageant ensemble ont reçu de sa part trois places consécutives au milieu de la rangée.
j'en suis ravi car l'hôtesse me trouve une place près de la fenêtre, à côté d'une sortie de secours (je peux allonger mes jambes) et avec personne à côté de moi.
elle va demander qu'à l'escale de nairobi, on n'attribue pas ma place à quelqu'un d'autre.
il fait noir et je ne vois donc pas le survol de lac victoria.
l'avion arrive à minuit, heure locale, à nairobi.

lundi 16.07.07
mercredi 18.07.07