shinyanga - isaka, vendredi 06.07.07


malgré le ventre creux, la nuit fut excellente.
l'altitude et la chaleur m'accablent ; quand je pense qu'il fait merdique en belgique, je ne me plains quand-même pas.

contrairement à l'hôtel d'isaka, je dispose d'eau chaude et une bonne douche me fait du bien ; je me savais plein de poussière mais en voyant l'eau qui s'écoulait, j'ai été assez étonné jusqu'au moment où j'ai remarqué que c'était l'eau qui était sale.

il paraît qu'il y a un cyber-café tout près et je m'impatiente d'envoyer mon journal et de découvrir tous les messages d'amour que vous m'avez certainement envoyés !

hier, nous avons été averti que le train retour était à 13 heures.
nous allons demander confirmation et le chef de gare nous prévient que le train est prévu à 12h30 ; le temps de boire un verre au bar de l'hôtel et de payer la note, nous arrivons de nouveau à la gare où la patronne d'une aubette nous prévient que le train arrivera à 15 heures.
le chef de gare, lui, nous dit maintenant qu'il faut compter sur 14h30 mais pour être sûr, nous devrions arriver à 14 heures.
quand andré lui fait remarquer qu'il avait parlé de 13 heures hier, tout le monde se flanque à rire en disant : "mais hier, c'était hier" !
nous pensons dès lors utiliser le bus avec une certaine appréhension quant à la qualité des routes jusqu'isaka.
renseignements pris, il n'y a pas de "daladala" ("matatu" tanzaniens) aujourd'hui et question grand bus, il faut courrir nettement plus loin pour se renseigner ; comme tout est assez vague, nous décidons de prendre quand-même le train.

en chemin, puisque nous avons le temps, nous entrons dans une auberge pour y manger un bout.
avec un nom pareil, nous ne pouvions passer outre.
d'autant plus que "karibu" (le mot écrit au-dessus du nom du restaurant) veut dire "bienvenue".
c'est bon et à prix défiant toute concurrence.


pour finir, le train part vers 15h20, ce qui ne fait que 2h20 de retard ; qu'on vienne encore se plaindre de la sncb !
au départ, même topo qu'hier soir : brochettes, boissons, fruits, et même chaussettes, souliers, montres, ceintures,...
au-dessus de toute cette foule volent des milans (sorte d'épervier) qui, dès qu'ils repèrent un morceau de viande qui tombe par terre, plongent au milieu de la foule et remontent aussitôt avec leur prise; andré en a vu un jour un qui a même pris une patte de poulet de la main d'un enfant.

pendant le temps du trajet, nous restons dans le couloir du train, regardant par la fenêtre ; le trafic dans le couloir est assez dense et, comme sa largeur n'est que de 40 cm, lorsque certaines mamas doivent passer, il devient indispensable d'aller au bout du couloir pour pouvoir se croiser.

voici le convoi arrivé en gare d'isaka où nous retrouvons le chef de gare qui ressemble à paul prébois.
devant la locomotive, (on ne le distingue pas mais faites-moi confiance), ce n'est pas un pare-chocs mais un pare-buffles bien que les seuls animaux rencontrés sur les 66 km de voie ferrée, sont des vaches et des chèvres accompagnées de leur gardien.

ce petit tour à shinyanga nous a fait du bien et nous commençons à penser au retour à kigali.
c'est un peu moche d'être resté si peu de temps en tanzanie qui était le but premier de mon voyage mais les gens me regardant comme un dinosaure en cage commencent à m'exaspérer sérieusement et un retour ultérieur seul au milieu de nulle part ne m'encourage pas beaucoup ; j'ai quand même une femme et deux enfants, non ?
dommage ! (là, je parle du séjour abrégé et pas d'anne, mélanie et françois qui commencent à me manquer sérieusement)
tout ce que j'espère c'est d'avoir une bonne fin de séjour au rwanda.

sur la route du restaurant, nous nous arrêtons pour prendre l'apéritif dans le bar où la serveuse est momentanément absente ; son remplaçant me permet de prendre rapidement une photo.
tous les bars visités sont grillagés comme celui-ci avec un petit trou pour passer boissons et argent.
il n'y a pas de comptoir pour s'y accouder et la serveuse doit chaque fois se plier en deux, passer par la petite porte de la façade avant pour aller servir le client sur la terrasse.

remarquez tout en haut au gauche, sur l'étagère, les cinq bouteilles de stella artois, fabriqués quand même en tanzanie sous licence belge.

les bières sont vendues entre 0.60 et 0.72 EUR la bouteille de 50 cl.
un dernier repas vespéral au "paradise".

contrairement à chez nous, la carte n'est pas divisée selon les viandes mais selon l'accompagnement : riz, ugali (genre polenta), bananes plantin, pilau (riz amélioré) ; puis il y a chaque fois la subdivision poulet, boeuf, haricots, poisson et les frites peuvent également accompagner le plat.
la viande est toujours de la vieille carne dure comme du béton à 35 N/mm² à 28 jours.

entre le moment où nous commandons et le moment où nous recevons notre repas, il y a en moyenne 5 minutes.
j'en connais à shinyanga qui devrait prendre exemple là-dessus.

tout cela nous est servi dans un plateau comme j'ai dû connaître à l'armée et vous voyez les frites au poulet d'andré et les bananes au poisson que j'ai commandées.
les bananes plantin ayant plus le goût de patates que de bananes classiques, ce mélange est assez bon.

on mange en général avec les doigts, et, dans chaque salle de restaurant, il y a un lavabo où tout le monde va se laver les mains avant et après le repas.


jeudi 05.07.07
samedi 07.07.07